Marina Fukano est étudiante au doctorat dans le laboratoire de Dre Geneviève Deblois à l'Université de Montréal ainsi que dans le laboratoire de Dre Morag Park au Goodman Cancer Institute de l'Université McGill. Ses recherches portent sur l'élucidation des conséquences de l'hétérogénéité métabolique sur la progression et la réponse aux traitements des tumeurs du sein triple négatives à l'aide de modèles de xénogreffes dérivées de patientes. Son projet étudie le rôle de la régulation épigénétique dans l'hétérogénéité métabolique des tumeurs. Pour en savoir plus sur Marina.
Sur quoi travailles-tu?
Le cancer du sein triple négatif (TNBC) est un sous-type très hétérogène de cancer du sein. Parallèlement aux taux élevés de chimiorésistance, l'hétérogénéité intra-tumorale du TNBC le rend très difficile à traiter, contribuant aux mauvais résultats des patients TNBC. La progression tumorale est caractérisée par la régulation réciproque des changements métaboliques et la reprogrammation épigénétique qui favorisent la prolifération tumorale et l'adaptation au stress. Par conséquent, nous visons à comprendre comment la reprogrammation dynamique et hétérogène des marqueurs épigénétiques en réponse à des niveaux variables d'oxygène et de nutriments : 1) contribue à l'hétérogénéité métabolique intra-tumorale du TNBC, et 2) fournit des régulations métaboliques des gènes pour soutenir la croissance et l'adaptation du TNBC. Notre projet décryptera le mécanisme de régulation des profils métaboliques au sein du TNBC et étudiera comment cette reprogrammation épigénétique module l'hétérogénéité métabolique intra-tumorale et la flexibilité métabolique du TNBC.
D'où viens-tu? Qu'est-ce qui vous manque de votre ville/pays d’origine ?
Je suis originaire du Japon. Ma famille et mes amis au Japon me manquent, et la bonne cuisine japonaise me manque aussi !
Dans quelle ville vis-tu actuellement et qu'est-ce que tu aimes le plus dans cette ville ?
J'habite actuellement à Montréal. J'aime à quel point cette ville est multiculturelle. J'aime aussi le fait que cette ville a un excellent accès à de beaux espaces verts !
Quelles sont les façons dont tu te détaches du travail/de la science/de l'université ? As-tu un exemple préféré de cela?
Je sors et passe du temps dans la nature à faire de la randonnée, de la course, du ski, etc., avec des gens que j'aime! J'aime aussi explorer différents restaurants à Montréal pendant mes temps libres.
As-tu des talents particuliers en dehors de la recherche que peu de gens connaissent dans ton milieu universitaire ?
Je ne sais pas si c'est un talent, mais la danse a toujours occupé une place importante dans ma vie.
Qu'est-ce qui t’a décidé à devenir chercheuse ?
J'ai toujours été fascinée par les sciences depuis que je suis toute petite. Lorsque j'ai commencé à travailler dans des laboratoires de recherche pendant mes études de premier cycle, j'ai réalisé à quel point j'aimais le processus de recherche; pour enquêter sur quelque chose d'inconnu qui peut conduire à des découvertes.
Qu'est-ce qui a suscité ton intérêt pour l'épigénétique ?
Le fait que l'environnement puisse changer l’expression des gènes m'étonne, et j'ai appris que l'épigénétique y joue un rôle important. Quand j'ai commencé à étudier l'épigénétique du cancer, j'ai réalisé à quel point l'épigénétique y contribuait, et je m'y suis intéressée encore plus !
Si tu pouvais donner un conseil à un « doctorant de première année », quel serait-il ?
N'oubliez pas votre amour et votre passion pour découvrir quelque chose de nouveau !
À quoi aimerais-tu voir ta recherche contribuer à l'avenir ?
J'espère voir une plus grande contribution des médicaments épigénétiques dans les cliniques comme traitement pour de nombreux patients atteints de cancer !